29 juin : neuf dates, neuf histoires, toujours d’actualité

 29 juin : neuf dates, neuf histoires, toujours d’actualité






Chaque 29 juin, des événements défient le temps : parfois tragiques, parfois porteurs d’espoir, ils résonnent encore aujourd’hui. Retour sur neuf dates-clés, de Vilniansk à Reykjavik, et leurs conséquences sur notre monde.


Vilniansk sous les bombes (29 juin 2024)

Le 29 juin 2024, en pleine offensive russe dans le Sud de l’Ukraine, une volée de missiles s’abat sur Vilniansk, ville de l’oblast de Zaporizhzhia. Sept civils, dont deux enfants, trouvent la mort, et une trentaine sont blessés. Les images de bâtiments publics éventrés et de familles fuyant à l’ouest ont fait le tour des rédactions. Un an plus tard, les frappes restent quotidiennes, près de 200 000 Ukrainiens ont quitté la région, et l’Union européenne a imposé en mai 2025 un nouveau train de sanctions ciblant les fournisseurs de pièces détachées à l’armée russe.


Gaza : la paix qui n’arrive pas (29 juin 2024)

Ce même jour, dans la bande de Gaza, les négociations de cessez-le-feu butent sur la démilitarisation et l’échange d’otages. Malgré la médiation égypto-américaine, aucun accord n’est trouvé. Un an plus tard, le bilan est sombre : 56 500 Palestiniens tués, plus de 133 000 blessés, et seuls 15 % des infrastructures civiles ont été reconstruits. L’ONU dénonce une crise humanitaire « hors norme », et les ONG multiplient les appels à un cessez-le-feu durable.


Biden et l’art du fundraising (29 juin 2024)

À Washington, Joe Biden enchaîne meetings et dîners de collecte de fonds dans le New Jersey et en Pennsylvanie. Objectif : redorer son image après un débat jugé « démoralisant ». Résultat : plus d’un milliard de dollars levés pour la campagne 2024–2025. Pourtant, les sondages de juin 2025 montrent une légère érosion chez les électeurs indépendants (– 2 points), soulignant la fragilité de sa position à dix-huit mois de la présidentielle.


Khartoum sous les décombres (29 juin 2023)

En 2023, un gigantesque souffle secoue le quartier général de l’armée soudanaise à Khartoum, au cœur de la guerre civile opposant la SAF (forces régulières) et la RSF (milice paramilitaire). L’origine de l’explosion reste mystérieuse : obus perdu ou attaque planifiée ? Deux ans plus tard, la ville est en ruines : 5 millions de déplacés, des foyers de choléra dans les camps de réfugiés, et des pourparlers de paix suspendus depuis mai 2025.


Sangin, cible civile (29 juin 2023)

Ce même jour dans la province afghane de Helmand, un marché de Sangin est touché par des roquettes. Vingt-trois civils périssent, quarante sont blessés. Les talibans et les groupes dissidents se rejettent la responsabilité. Depuis le retrait de l’OTAN, 3 774 civils ont encore été tués dans les violences, et la population vit dans une insécurité chronique, sans État central fort pour garantir sa protection.


Pékin confiné (29 juin 2020)

En 2020, Pékin fait face à une résurgence de la COVID-19 : douze cas « importés » détectés dans le quartier animé de Sanlitun. Le gouvernement impose dépistage massif, fermetures de bars et stades, et confinements localisés pour éviter une seconde vague. Jusqu’à la fin 2022, la stratégie « zéro Covid » paralyse une bonne partie de l’économie chinoise : la croissance plafonne à 4 % en 2023 contre 6 % avant la pandémie, et le retour soudain à la normale en janvier 2023 provoque une brusque flambée de cas.


Pfizer jugé hors de son territoire (29 juin 2010)

Le 29 juin 2010, la Cour suprême des États-Unis refuse de réexaminer l’appel de Pfizer : la multinationale devra répondre aux poursuites de 150 familles nigérianes l’accusant d’avoir testé sans consentement l’antibiotique Trovan sur leurs enfants, provoquant décès et séquelles. Cette décision crée un précédent en droit international, pousse l’OMS à renforcer ses lignes directrices sur le consentement éclairé, et amène Pfizer à signer en 2012 un accord confidentiel de plus de 75 millions de dollars en dédommagement.


Athènes debout (29 juin 2010)

A Athènes, syndicats publics et privés lancent une grève générale de 24 heures contre l’austérité imposée par l’UE et le FMI. Transports paralysés, services à l’arrêt : c’est le début d’un été de contestation qui verra le taux de chômage grimper à 27 % en 2013 et favorise, en 2015, l’arrivée de Syriza au pouvoir. Si la croissance a repris timidement depuis 2021 (2–3 % par an), la dette publique reste à 175 % du PIB.


Reykjavik et l’amour libre (27 juin 2010)

Deux jours avant le 29 juin, le 27 juin 2010, l’Althingi islandais adopte à l’unanimité une loi « neutre en genre » ouvrant le mariage aux couples de même sexe. Islande devient le 9ᵉ pays à légaliser le mariage égalitaire. Quinze ans plus tard, elle est classée première au Rainbow Europe Index, interdit les thérapies de conversion depuis 2023, et attire un tourisme gay-friendly en plein essor (+ 20 % de réservations depuis 2015).


Ensemble, ces neuf escales du 29 juin offrent un miroir de nos défis : guerre, droits humains, santé publique, économie et inclusion sociale. Chacune rappelle que les décisions d’hier façonnent le monde d’aujourd’hui — et que, demain, d’autres 29 juin écriront de nouveaux chapitres.

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